Journal – Jour 11 – Mékong

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Vue de la cabine de La Palanche - Mékong

– Bon, il faudrait se lever tôt demain matin pour voir le marché flottant.
– Euh… c’est quoi « tôt »?
– Vers 7 heures.
– Ah d’accord!

Je me lève donc vers 7 heures après cette première nuit sur le bateau. Dormir sur un bateau… voilà des années que cela ne m’était pas arrivé. Cette sensation de tangage retrouvée me réjouit.

Petit déjeuner de La Palanche, Mékong

Petit déjeuner de la Palanche, MékongQuand je descends dans la salle à manger, un petit déjeuner m’attend. Tout aussi bien présenté, tout aussi beau, tout aussi appétissant que les repas de la veille. Il est composé de crêpes à la banane, d’omelettes aux oignons, d’ananas, de pastèques et de papayes. Manque plus que les Frosties pour parler de petit déjeuner des champions… :mrgreen: Il va falloir que je serre la main au cuistot pour lui dire combien j’apprécie car c’est un régal à chaque fois (aussi pour le remercier d’avoir évité les Frosties! :mrgreen: )

Un autre petit bateau-taxi vient nous chercher – monsieur Kinh et moi – pour nous emmener au marché flottant de Can Tho. En prime, on ira faire un tour dans les canaux.
J’entre au contact de la vie locale. La proximité avec les bateaux qui passent ou qui sont mouillés, la proximité avec l’arrière des maisons qui donne sur le fleuve. Je découvre! Il y a une quantité importante de navires – assez longs – qui vendent en gros, principalement des fruits et des légumes. Les acheteurs qui viennent avec une plus petite embarcation accostent. Ils repèrent la marchandise à la perche installée à la proue. Elle sert de présentoir et chaque fruit et légume vendu est piqué dessus. Il est donc assez simple de trouver en fonction de ce qu’on veut acheter. Tout ce manège séculaire est impressionnant. Les marchants vivent en fait sur leur bateau – on aperçoit des petites têtes brunes – et se déplacent dans le delta, d’une ville à l’autre pour faire leur commerce. Pendant que nous contournons ce marché flottant, je peux observer de très près la vie quotidienne, les maisons. L’arrière donne donc sur le Mékong et témoignent d’une modestie importante et d’une vie au contact de l’eau. Ici, un homme se lave, là , une femme fait la vaisselle, là -bas, la lessive, plus loin, la cuisine. Le tout en harmonie avec le courant. Le cadre est fascinant.

Can Tho, Mékong

Can Tho, Mékong

Can Tho, Mékong

Can Tho, Mékong

Can Tho, Mékong

Can Tho, marché flottant, Mékong

Can Tho, marché flottant, Mékong

Can Tho, marché flottant, Mékong

Can Tho, marché flottant, Mékong

Can Tho, marché flottant, Mékong

Can Tho, marché flottant, Mékong

Can Tho, marché flottant, Mékong

Can Tho, Mékong

Nous nous éloignons du marché, passons sous un pont colonial et pénétrons dans des canaux. Là , c’est le contact avec la nature. La largeur nettement réduite dans ces petits bras invite à tendre la main pour toucher les plantes tropicales, exotiques à travers lesquelles nous nous frayons un passage. Je retrouve des paysages de Thaïlande avec les mangroves, les bananiers, les palmiers et cocotiers qui se resserrent au fur et à mesure que nous avançons. Tout devient très calme et tranquille en fonction de notre progression dans les terres. Seul le passage du bateau vient perturber la surface miroitante de l’eau. Le pilote a déjà coupé le moteur depuis un moment pour profiter de l’atmosphère. Ca et là , des maisons se cachent derrière la végétation. Ca et là , des gens chargent un bateau, pèchent, cultivent. Par moment, nous passons sous des ponts et il faut se courber tellement ils sont bas. A d’autres moments, ce sont des « ponts singes » surnommés ainsi en raison de leur rudiment: un simple tronc au-dessus de l’eau, pour traverser, qui invite les piétons à une prudence qui donne une posture sans doute proche de celle du primate. Le paysage est fantastique!

Can Tho, Mékong

Can Tho, Mékong

Can Tho, canaux, Mékong

Can Tho, canaux, Mékong

Can Tho, canaux, Mékong

Can Tho, canaux, Mékong

Can Tho, canaux, Mékong

Can Tho, canaux, Mékong

Can Tho, canaux, Mékong

Can Tho, canaux, Mékong

Can Tho, canaux, Mékong

Can Tho, canaux, Mékong

Can Tho, canaux, Mékong

De retour au bateau, on lève l’ancre pour l’étape suivante. Je suis invité à aller sur le toit, sur les chaises longues pour me détendre et pour profiter du site. La vie de pacha continue. On m’apporte des coussins, du thé… la vie est vraiment très dure…
Le paysage glisse doucement autour de moi. Une forêt tropicale dense passe, des liserons d’eau, des maisons disséminées, des bateaux, l’eau limoneuse opaque, mon bateau. Tout le décor est là , Marguerite, je te retrouve!
Comme je souhaite profiter de chaque seconde qui s’écoule du cadre que j’ai sous les yeux, je me place à des endroits différents du navire. Du toit, des chaises longues qui se trouvent à l’extérieur, juste devant la cabine, du ponton arrière, la vue est saisissante. Naviguer ainsi sur le Mékong en savourant la vue est un spectacle intense, impressionnant, exotique auquel s’ajoute une tranquillité qui invite au repos: l’eau, le rythme du bateau, le ronronnement du moteur. L’homme – même si je suis un touriste – s’accommode au tempo de la vie locale. Cette sensation m’imprègne et participe à mon intégration dans le décor. Ici, contrairement à la ville où je suis toujours un étranger, sur mon bateau, plus difficilement discernable, au milieu des autres bateaux qui passent, je suis fondu dans l’ensemble. Je savoure ces moments.

Canal Nicolai, Mékong

canal Nicolai, Mékong

Avec ce bercement nautique, je somnole jusqu’au déjeuner. Les repas est une nouvelle fois superbe! Il commence avec une salade très savoureuse qui se déguste sur des beignets de crevette. Suit une oreille d’éléphant, un poisson frit superbement présenté dont on détache la chair pour l’enrouler dans des galettes de riz avec de la menthe, du vermicelle et du concombre avant de le tremper dans l’habituel nuoc mam. Arrive enfin un riz cantonnais local et de la mangue fraîche en dessert. Les papilles hallucinent. Les mets sont tellement bons que j’en pleurerais presque. Le standing est vraiment élevé. Je n’ai jamais – ou bien je ne m’en souviens point – fait de voyage gastronomique comme celui-ci. La cuisine vietnamienne – par nature très bonne et parfumée – sur ce bateau, avec ce standing et ce chef, atteint des sommets de raffinement et de sensations. C’est exceptionnel.

Déjeuner sur la Palanche, Mékong

Déjeuner sur la Palanche, Mékong

Déjeuner sur la Palanche, Mékong

Je retourne à l’avant – décidément cet endroit est mon préféré – sur les chaises longues, devant la cabine de pilotage. Nous sommes désormais dans la deuxième partie du canal Nicolai, dans le sens du courant (nous allons vers le nord). Ce canal a une partie artificielle construite par les Français et une partie naturelle. Les deux ont des courants contraires (dus à la marée). Au moment de passer d’une partie à l’autre, il est facile d’observer des tourbillons qui modifient la couleur de l’eau en remuant les alluvions. La vue devient plus intéressante car le tronçon naturel se faufile à travers les terres au lieu d’être un lit droit, creusé à la main. Maintenant, le bateau slalome, ralentit, repart… Un canal perpendiculaire qu’on ne voyait pas en raison de la végétation se distingue soudain. Au loin, un pont enjambe ce canal avec ses piétons aux chapeaux coniques. Cette vision se reproduit bon nombre de fois. Cependant, le décor n’est jamais lassant. S’il n’y a pas de village, il y a tout de même des habitations dispersées: maison « solide », maison en tôle, voire maison en feuilles…

canal Nicolai, Mékong

canal Nicolai, Mékong

Le guide vient vers moi.
– Bon, on va faire une promenade en vélo.
– Ok super!
– Vous verrez, le paysage sera différent. Ca vous donnera un autre aperçu de la région.
– Je prendrai des photos alors.
– Oui, oui. Dès que vous voulez en prendre, dites-moi et on s’arrête. Venez, je vais vous montrer les vélos.

Je n’avais pas remarqué la cale à l’avant. Ils en sortent les vélos qu’ils posent sur le ponton avant de les mettre dans l’annexe une fois que le bateau a ralenti.
– Vous avez un chapeau?
– Euh oui…
Je monte chercher ma casquette que je ne trouve pas. Impossible de mettre la main dessus, elle a disparu dans les méandres de ma valise. Bon tant pis!
– Le soleil tape fort! Il faut faire attention. Tenez, prenez la mienne.

J’observe le couvre-chef qui a dû faire tous les bras et canaux du Mékong… dans tous les sens…
– Euh…. naaan mais je ne voudrais pas vous priver… naaan… ça va aller… vraiment…
– Non, non. J’ai l’habitude. Prenez-là !
– Mais j’ai vu une casquette qui traînait dans le bateau.
– On n’a pas le temps!

Mon serveur part en courant et reviens une minute après avec la casquette en question.
– Merci! Merci! insisté-je avec un grand sourire
– Allez! On y va! lance le général Kinh.
Nous montons dans l’annexe avec les vélos et accostons sur la rive, juste à côté. il y a quatre vélos: pour monsieur Kinh, pour le responsable de l’équipage, pour mon serveur et pour moi.
– On va faire environ quinze kilomètres. Ca va aller?
– Pas de problème! Je fais du vélo tous les jours à Tokyo.

canal Nicolai, Mékong

Aussitôt, le paysage change. Nous passons par un tout petit chemin avant de nous retrouver sur une route. Je suis de l’autre côté et tout est beaucoup plus proche, plus palpable. L’architecture des maisons devient appréhendable. Celles qui sont récentes varient du rose au jaune en passant par le turquoise, le vert pâle… Je peux presque cueillir les fruits des arbres: papayes, bananes, noix de coco, longams, lychees… les gens me sourient, me saluent d’un geste de la main ou d’un helloooouuu joyeux et amusé.

balade en vélo avec La Palanche, Mékong

Delta du Mékong, sur la route

Delta du Mékong, sur la route

Delta du Mékong, sur la route

Delta du Mékong, sur la route

Mon serveur, juste derrière moi, ferme le cortège, s’arrête dès que je m’arrête pour prendre une photo. Je l’appelle ainsi ici dans ce journal sans lui rendre suffisamment hommage. Il s’occupe de moi à longueur de temps. Il est très attentionné, serviable, toujours souriant et attentif à tous mes besoins. Comme nous n’avons aucune langue commune pour dialoguer, nous y arrivons tant bien que mal via des gestes, des sourires et des acquiescements silencieux. Il est vraiment adorable.
Non loin d’une rizière, comme nous passons devant une vache tranquillement allongée dans l’herbe sur le bord de la route:
Une vache dans le delta du Mékong, Vietnam– [kombooooooo] s’exclame mon aide.
Je me retourne amusé par son cri. Il me désigne l’animal de la tête et relance son [kombooooooo]. Je ris et je l’imite.
[kombooooooo]. Il s’agit en fait du substantif en vietnamien pour (un type de?) « vache ». [se dit bà²] Mais je suppute son intonation exagérée et sa voix rauque d’être une imitation du cri du mammifère. Nous rions de bon coeur. Ensuite, c’est à celui de nous deux qui voit une vache le premier et crie [kombooooooo], repris l’instant qui suit par le deuxième. A chaque fois nous rigolons et ce sur tout le parcours.

En cours de route, nous nous arrêtons pour prendre un verre et faire – en ce qui me concerne – une nouvelle expérience culinaire. A chaque fois, monsieur Kinh discute avec les propriétaires comme s’il les connaissait. Je goûte un gâteau de riz sucré, fourré à la banane et grillé dans une feuille de bananier. Une fois prêt, le plat est servi avec du lait de coco. J’aime beaucoup.

Delta du Mékong, sur la route

Delta du Mékong, sur la route

Delta du Mékong, sur la route

Delta du Mékong, sur la route

Le delta du Mékong, sur la route

Le delta du Mékong, sur la route

Parfois, à cause d’une ondé qui nous poursuit, nous nous abritons là chez un épicier, un peu plus loin chez une coiffeuse. On fait des rencontres. Monsieur Kinh et l’équipage repère vite l’arrivée d’une averse. Moi, le regard partout sauf vers les nuages, je ne vois rien. D’un seul coup, ils me disent de me dépêcher pour nous abriter. Nous arrivons toujours à temps et la pluie lourde et épaisse tombe. Pas une fois je suis mouillé. Je me trouve avec des professionnels de la saison des pluies.

Le delta du Mékong, sur la route

Le delta du Mékong, sur la route

Le delta du Mékong, sur la route

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Le delta du Mékong, sur la route

Vers la fin du parcours, je vois une maison décorée pour un mariage qui a déjà eu lieu. Monsieur Kinh m’explique – à la décoration – que la cérémonie a déjà eu lieu la veille ou l’avant veille, qu’il s’agit de la famille de la fille. La maison est toujours à la fête afin de montrer que la famille traverse une période de joie. Comme je me suis arrêté devant la maison pour prendre des photos, les hôtes sortent et me font signe d’entrer. J’hésite car un contact avec la vie locale me remplirait de bonheur mais le bateau m’attend et je dois poursuivre ma route. En raison de la distance et des pluies, le trajet a pris un peu plus de temps que prévu… je décline l’invitation d’un geste de la main et m’éloigne à grand regret.

Le delta du Mékong, sur la route

La densification urbaine se ressent à mesure que nous avançons. Tout au long du chemin, je vois néanmoins de nombreux champs et vergers: patate douce, haricot baguette, potiron, betterave… A un moment,
– Ah tiens… bonjour monsieur le serpent tout vert qui ondule sur la route… tu mords?

Delta du Mékong, sur la route

Nous arrivons en fait dans la ville de Vinh Long. Nous rejoignons le bateau après avoir parcouru 18 kilomètres. Nous avançons dans de minuscules rues marchandes pour retrouver l’annexe qui nous ramène au bateau qui a parcouru la distance de son côté. Je n’aurais jamais osé m’aventurer dans ces tous petits passages. Je suis ravi de découvrir aussi un tel endroit pendant cette balade. Là aussi, je fais des rencontres. Des enfants curieux viennent voir mon visage inhabituel dans le quartier. Sourires.

Enfants de Vinh Long, Mékong, Vietnam

Enfants de Vinh Long, Mékong, Vietnam

De retour sur mon toit, je contemple à nouveau le fleuve. Rapidement, le navire sort du canal pour remonter un bras qui conduit à Cai Be. Du haut de mon Eden, je redescends pour aller me laver les mains et suis invité à la table (voir la photo du ponton arrière de la journée précédente) avec l’équipage pour l’apéritif. Aujourd’hui, ce sont des boulettes de viandes, nouilles crues assaisonnées et l’alcool de riz. Nous discutons tous ensemble par l’intermédiaire de monsieur Kinh. l’ambiance est vraiment très sympa et je perçois la complicité entre les personnes.

Apéritif sur La Palanche, Mékong, Vietnam
– Qu’est-ce que vous voulez pour votre dernier repas à bord? Il parle du déjeuner du lendemain. Vous pouvez demander ce que vous voulez et plusieurs plats sans problème. C’est vous qui choisissez!
– Euh… des nems!
– Oui, bien sûr.
– J’adore les nems! J’en mange tout le temps ici et avec un tel cuisinier, je veux absolument en manger!
– Oui, oui d’accord. Mais qu’est-ce que vous voulez manger?
Comme si des nems ne pouvaient convenir à un dernier repas.
– Euh… je ne sais pas… Je consulte mon Routard pour des suggestions culinaires. Je n’ai pas encore manger de crevettes!
Nous discutons ainsi du menu tout en regardant le livre et voir ce qui me conviendrait le mieux avec les recommandations de l’équipage. En même temps, avec un tel chef, je suis prêt à essayer quasiment tout! Nous nous amusons des goûts personnels de chacun.
Comme je semble content de la balade en bicyclette du jour, monsieur Kinh me propose d’en faire une autre demain. Je suis bien sûr partant eu égard à ses explications, la route, le paysage sera encore différent d’aujourd’hui.
Tout au long de ce voyage, monsieur Kinh m’explique la vie du fleuve: les cultures, les bateaux, les maisons… au lieu d’avoir le nez plongé dans le Routard pour comprendre, cela me permet d’apprécier cette partie du Vietnam et de le voir d’un autre oeil.

La nuit tombe et bientôt, un noir épais enveloppe le bateau. Des éclairs parsèment le ciel de temps à autre et illuminent les ténèbres. Je me demande cependant comment l’homme à la barre peut voir le canal. Parfois, des raies de lumière balaient les alentours. Il s’agit des bateaux qui découvrent, à l’aide de puissants projecteurs, le passage devant eux, pour distinguer un endroit où avancer, pour calculer la distance avec le bateau devant afin de déterminer la voie à emprunter. Notre capitaine fait de même. Je contemple cet exercice périlleux de la cabine de pilotage et suis impressionné par cette danse indolente de mastodontes nautiques. Il y a de nombreux transporteurs de vase ou sable au rythme de diplodocus et nous devons souvent les dépasser. Le pilote détermine l’espace avec son projecteur, observe tout bateau venant en sens contraire et se lance pour dépasser. La force de l’habitude (y a-t-il un permis?) l’empêche de commettre des erreurs qui seraient fatales. En effet, stopper une embarcation sur l’eau n’est pas comme une voiture ou même un poids lourd. En raison de la différence de matière de la surface, il faut beaucoup plus de temps pour stationner et de plus, tout changement de cap se fait au détriment d’un autre. Diriger un navire est complexe et nécessite du temps. Je connais le sujet.

La nuit sur les canaux, La Palanche, Mékong, Vietnam

Dans les ténèbres, j’entraperçois parfois quelques maisons qui balisent les rives du canal. Je les observe attentivement afin d’en découvrir l’intérieur. Les habitants évoluent dans leur environnement: à table, jouant aux cartes, mangeant, devant la télévision… les salariés d’une usine sont affairés dans l’entrepôt, autour des marchandises.
– Votre repas est prêt.
J’ai l’impression de ne faire que manger et de ne parler que de ça… mais c’est tellement bon… encore! Plusieurs plats se succèdent aussi ce soir. Tout d’abord, une soupe de poulet. Ensuite, du boeuf avec des légumes dans une sauce salée-sucrée accompagné de frites. Enfin, un porc caramel divin, lui-même accommodé de choux et de riz… la folie! Cette croisière est incroyable! (Comment ça je l’ai déjà dit?) Je vais bien réussir à grossir. Maman va être contente! (voir la journée du 29 septembre). Le dessert est un pamplemousse. Rien à voir avec nos contrée! (Europe ou Japon) Le fruit ici est énorme, vert, à peau très épaisse. Toutefois, le goût n’est pas très prononcé.

Dîner sur La Palanche, Mékong, Vietnam

Transformé en bibendum à la démarche infantile, dodelinant et me tenant la panse, repus, je vais prendre ma douche. Nous arrivons à Cai Be juste après et nous mouillons dans ce « nouveau » bras qui de nuit ressemble à une baie. Monsieur Kinh, déjà bien éméché depuis le milieu de l’apéritif, me hèle pour me proposer le programme du lendemain.
– Aaah euh mon… monsieur Cédric… demain, n’est-ce pas… demain…
– Oui.
– Faut se lever tôt!
dit-il en pointant son doigt vers le ciel.
– Euh… ça vient d’en haut?
– On se lève tôt!
– Oui, oui. Vous me l’avez déjà dit hier soir… :mrgreen:
– Parce qu’on va faire une balade en vélo encore! Elle n’est pas prévue dans le programme mais comme vous êtes seul, que je vous aime bien…
– Décidément, il est bourré…
– … je vous fais un petit extra!
– Euh on va s’arrêter là …
– Comment?
– Non, non. Rien. Dites-moi… on se lève tôt alors?
– Oui, c’est ça! tôt!

Je n’ai pas peur de me répéter comme la veille.
– Et « tôt », c’est quoi?
– Vers 6h45.
– Pas de problème. Je suis votre homme!

Je me fiche de me lever tôt. C’est ma dernière journée et j’ai bien l’intention d’en profiter au maximum, histoire de prolonger le rêve le plus longtemps possible.

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5 comments

  1. Toujours aussi hallucinant…extraordinaire…. fascinant… je ne trouve pas les superlatifs mais je me régale à  mon tour.

    Je suis frappé par le fait que tous ces gens n’ont rien ou si peu même si c’est tant pour eux et pourtant ils semblent tous tellement souriants, infiniement plus riches de savoir-vivre à  tous les sens du terme (se conformer aux autres mais aussi apprécier la vie)…

    Je me faisais donc la réflexion aussi qu’avec pareille pitance tu devais avoir fini par cacher un os ou deux…

    J’ai bien hà¢te à  demain matin 6:45!!!!

  2. Nom d’un petit chien!!!
    je viens de lire la 10 et la 11 dans la foulée…
    Un bateau pour lui tout seul!! (je répète mais bon comment faire autrement!!) Mon estomac est complètement retourné et mon clavier plein de salive…
    J’aime beaucoup la nourriture vietnamienne et là  j’ai très faim rien qu’à  regarder les photos.
    Bon on sait maintenant au moins une chose : si vous voulez le faire manger, faut l’inviter en voyage…
    Et le pire dans tout ça, c’est qu’il a pas pris un gramme!

    En tout cas, les paysages sont époustouflants et le Mékong est un fleuve qui réserve beaucoup de surprises. Ca donne envie!

  3. Marchi marchi… 😳

    En-tiè-re-ment d’accord avec toi Gil! J’ai exactement la même vision. Le bonheur ne se trouve pas dans la compétitivité, dans le profit, dans la consommation à  outrance, dans ce capitalisme rapant et je m’arrête là  sinon je vais partir dans tous les sens… 😉 mais c’est exactement ça: comme en Thaà¯lande… les gens modestes, simples sont les plus heureux! Ils n’ont pas oublié la chaleur des rapports humains authentiques eux au moins…

    Si si Chris, j’ai quand même un peu grossi… dingue non? :mrgreen:

    Désolé pour l’odorama Regi… un jour peut-être… après l’image, le son, la vidéo… me faudrait un moyen de mettre les odeurs… 😉

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